LE COQUELICOT

Le Coquelicot,

J'ai descendu dans mon jardin (bis)
Pour y cueillir du romarin.
Gentil coquelicot, Mesdames,
Gentil coquelicot, nouveau.

J'n'en avais pas cueilli trois brins (bis)
Qu'un rossignol vint sur ma main
Gentil coquelicot, Mesdames,

Gentil coquelicot, nouveau.

Je me souviens de cette petite comptine que je chantais quand j'étais enfant, puis à mes enfants en leur disant de bien faire faire attention à cette belle fleur car l'on peut fabriquer des petites poupées ou des petites danseuses avec la fleur :

- avec un bouton de coquelicot, on fait une petite danseuse : on ouvre le bouton et on écarte les pétales . Au milieu, le pistil et les étamines, tout noirs, feront la tête, il ne reste qu'à rabattre les pétales en forme de jupon de danseuse, on resserre avec un petit lien. Le bouton réserve des surprises car les pétales ne sont pas toujours écarlates, certains sont roses, chaque petite danseuse a sa personnalité.

Mais connaissez-vous son histoire :

Cette fleur parée de teinte écarlat se trouve naturellement associée au martyre du fils de Dieu, le coquelicot (Papaver rhoeas) symbolisa le sang du Christ versé en faveur des hommes. Sa couleur vermillon constellait naguère les plaines et les champs du bassin méditerranéen. Les hommes lui reconnaissaient des vertus bienfaisantews : sa fleur consommée en infusion, calmait la fluxion de poitrine et la toux, tandis que ces graines glissées sous l'oreiller, garantissaient un sommeil doux et réparateur. Le conquelicot  contient en effet les mêmes substances que le grand pavot cultivé : sa tige et surtout sa coque renferment le suc laiteux de l'opium, aux pouvoirs fortement narcotiques.

Cette propriété, connue depuis l'antiquité, fit du coquelicot l'emblème du repos, de l'oubli et de la consolation.

Les grecs l'avaient pour cela associé à Déméter, déesse de la fertilité et des cultures. Celle-ci, épuisée par la recherche de sa fille Perséphone soustraite au monde des vivants par Hadès, ne trouva le repos qu'après s'être étendue dans un champ de coquelicots.. Les anciens restaient ainsi persuadés que la présence de conquelicots dans un champ était indispensable.

Appelé "rose de Cérès" par les romains en hommage à la déesse des moissons, le coquelicot tire son nom actuel de sa couleur rouge comparable à la "crête d'un coq". On le nomme également "coquelourde", "pavot des moissons", "mahon" ou plus rarement "chaudière des enfers". Dans la symbolique chrétienne, il est surtout représentatif du pardon et de la reconnaissance du Christ, son protecteur...

Il y a bien lopngtemps, une modeste plante poussait sur les coteaux rocailleux du Golgotha, à l'extérieur des murailles de Jérusalem. Considérée comme une mauvaise herbe, elle était exclue des prés et des cultures. Il était bien difficile de la distinguer parmi les ronces et les buissons d'épineux tant elle était insignifiante avec ses quatre pétales blanches en guise de fleur. Afin de se protéger du soleil terrible qui desséchait la terre, cette plante avait choisi l'ombre d'un grand pieu planté en permanence sur la colline pour servir la justice des hommes.

C'est là que Jésus,blessé et flagellé fut amené et crucifié comme un vulgaire criminel sur le pieu qui abritait la plante.

Jésus sourd aux injures des soldats, affligé par tant de cruauté, avait baissé son regard au pied de la croix. Il remarqua alors la petite plante qui, baignée de son sang compatissait à son martyre. Comme  elle était aussi fragile et dépouillée que lui en cet instant, il décida de lui offrir à jamais la parure au rouge éclatant que nul vêtement en ce monde ne pouvait égaler.

 

 Puis il accorda la possibilité de s'épanouir dans une terre opulente, parmi les herbes grasses  et les céréales. Enfin, se rappelant sa douleur intolérable, il la dota d'un pouvoir calmant afin qu'elle aide les hommes dans leurs souffrances.

Il ne fallut pas longtemps à la fleur, rayonnante sous son habit de feu, pour couvrir les riches vallées aux alentours. Ainsi parée, celle-ci s'enorgueillit bien vite des privilèges accordés par le Christ et en oublia son humble origine.Car, fière de son allure, elle narguait les végétaux les plus nobles.

Face à tant d'arrogance, Dieu le Père se fâcha : il permit à Satan de toucher la fanfaronne de ses doigts sales et celui-ci laissa à jamais ses marques noires dans le fond de la corolle pourpre.

Puis, voulant rappeler à la fleur sa fragilité, Dieu ne lui laissa qu'une brève  durée de vie sur terre.

Depuis ce jour, on peut admirer l'éclat éphémère des pétales écarlates du coquelicot sur le bord des chemins et dans les champs de blé, où il revient chaque été déployer ses jupons de soie.

C'est ainsi que, telle une demoiselle grisée par la brise légère, il se blance, tourbillonne, fait trois petits tours et puis s'envole.

 

Symbolique

 Le coquelicot symbolise également le mariage , il scelle 8 années de mariage( noces de coquelicot), mais sa symbolique la plus remarquable est celle qu'on lui attribue dans la Légion royale Canadienne.Le coquelicot est le symbole internationnal à la mémoire de ceux qui sont morts à la guerre, et chaque année, le 11 novembre, pour des millions de canadiens , le coquelicot devient " la fleur du souvenir", en France , c'est le bleuet qui est la fleur du souvenir.

Peinture

Le grand artiste-peintre français Claude Monet, premier peintre impressionniste, peint des paysages et des figures où les coquelicots sont présents dans beaucoup d'oeuvres, j'ai pu voir ces oeuvres cette année au Grand Palais.

village à Vétheuil, champ de coquelicots.

Comments

[Anthony]

Un blog vraiment très sympa, j'y reviendrai !

[Laurence]

Tu me combles Viviane avec tes coquelicots car j'adore ces fleurs ; moi aussi je la connais cette chanson et ma grand-mère nous faisait aussi des poupées avec des coquelicots.
Tu as trouvé de bien jolies photos. Et alors Monet.... alors Monet... c'est tout simplement mon peintre préféré !